black blue and yellow textile

Le tatouage breton

La démarche

Les premières traces de tatouage dans le monde remontent à environ 5 500 ans avant J.-C., avec la découverte d’Ötzi, l’homme momifié retrouvé dans les Dolomites. Par ailleurs, les mégalithes de la façade atlantique, érigées au cours du Néolithique, sont particulièrement liées à la Bretagne, une région occupant un territoire actif entre 5 000 et 2 000 ans avant J.-C.

Ces motifs corporels ont évolué au fil du temps et sont étroitement liés au mode de vie des populations autochtones. Les tatouages peuvent revêtir différentes significations : commémoration d’événements, expression de croyances ou de valeurs, marque d’appartenance, ou simple appréciation esthétique. Dans certaines cultures, ils possèdent également une dimension spirituelle ou religieuse et interviennent lors de rituels ou de cérémonies.

À l’époque romaine, les Bretons arboraient déjà de nombreuses marques corporelles, souvent assimilées à des tatouages. Hérodien, historien du IIIᵉ siècle, écrivait à leur sujet : « Les Bretons se tatouent le corps de peintures variées et de figures d’animaux de toute sorte. Voilà pourquoi ils ne s’habillent pas, pour ne pas dissimuler leurs dessins corporels. » Servius, grammairien du IVᵉ siècle, affirmait également que « les gens de Bretagne portent des tatouages », qu’il distinguait clairement de la simple peinture corporelle. Malheureusement, aucune trace précise de ces motifs bretons n’a été retrouvée à ce jour.

Pour créer un tatouage contemporain reflétant l’évolution des Bretons, il est essentiel de comprendre notre mode de vie actuel et les tendances qui se dessinent. Quelle est votre vie ? Mes recherches portent sur les coutumes des peuples ayant vécu dans les neuf provinces bretonnes : le Léon, la Cornouaille, le Trégor, le pays Vannetais, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Rennes et Nantes. Elles s’enrichissent également des influences liées aux voyages et aux échanges.

Je vous propose ici une interprétation de ce que pourrait être l’évolution du tatouage breton : un tatouage d’inspiration tribale, primaire, épuré, taillé dans la masse, ancré dans un univers à la fois populaire, folklorique et contemporain.

La boutique en quelques mots…

L’Atelier développe son travail à travers la création d’œuvres bretonnes autour du motif breton contemporain, des collaborations avec des artisans locaux et la publication d’ouvrages sur la culture et l’art du tatouage. Cette démarche permet à l’Atelier KALON de devenir un lieu de recherche, d’échange, de rencontre et de partage autour d’un même sujet : le développement de l’identité visuelle et esthétique de la culture bretonne.